J'aurais voulu être un danseur - Alain Berliner 2007

J’ai été déçue.Je suis allée voir « J'aurais voulu être un danseur » parce que j’ai adoré le précédent film du réalisateur « Ma vie en rose » qui raconte la vie difficile d’un petit garçon qui pense être une fille. Le sujet est délicat est pourtant il est parvenue à traiter son sujet tout un créant un univers particulier, magique qui touche le spectateur. Ici on ne comprend pas de quoi il s’agit. De filiation ? De danse ? Du refus de s’engager ? Des rêves qu’on étouffe quand on crée une famille ?

Si oui, Benoît Cohen s’en est bien mieux sorti avec «Qui m’aime me suive» (sorti en 2006) ou l’on vibre avec le personnage, impeccablement joué par Mathieu Demy. Sa remise en question bouleverse sa vie et l’écran se transformant en miroir, entraîne le spectateur dans la même dynamique.

Cela dit le film de Berliner est un film à voir car Vincent Elbaz est époustouflant en danseur de claquettes. J’ai eu autant de plaisir à le regarder danser que Gene Kelly, fil rouge de ce film hommage.

Vincent Elbaz aussi bon que Gene Kelly (magnifique lorsqu'il est entouré de femmes dans Les Girls (1957) de George Cukor) cela reste à voir !

A t-il une dulcinée comme Ginger Rogers qui est au bras elle de Fred Astaire dans des films somptueux des années 30 et 40 comme Top Hat qui est encensé dans chaque livre de cinéma comme le film manifeste de cette époque du music hall à laquelle Marilyn Monroe avait débuté, toute pimpante et jeune encore, dans les Reines du music hall. Nous étions en 1948, nous sommes en 2007 désormais et il semble que ce genre n'a plus l'étincelle et le charme d'antant et que les Français y ont perdu de l'intérêt bien qu'il ait connu en France ces lettres de noblesse et merveilleusement grâce à Jacques Demy avec Ses demoiselles de Rochefort ou ses parapluies d'une autre ville dont j'ai oublié le nom, mais je sais que ce n'était pas à Nantes dont il est originaire. Et plus encore, Christophe Honoré au sein de la capitale a honoré justement ce genre avec un film où Romain Duris et Louis Garrel (héros montant qui a la Nouvelles Vague dans son sang) déambulaient magnifiquement en chantant, et le réalisateur nous le rendait de façon magique.

Ma vie en rose était beau, mais Alain Berliner semble avoir fait jouer que son acteur qui est bien perdu dans ce film insipide et assez lent. Peut-être d'ailleurs le titre est l'aveu de l'auteur qui ferait mieux de se reconvertir dans ce genre.

"Ah, il faut commencer tôt, allon bon !"



P.S. : je ne l'ai pas vu

J'ai pas dit qu'il était aussi bon que Gene Kelly, j'ai dit que j'ai eu autant plaisir à le regarder tout simplement pour le mélange de grâce et de virilité. Mais bon, c'est un truc qui va peut-être échapper au garçon que tu es

oh non, je peux me mettre à ta place !

j'aime bien Chantons sous la pluie ! Hommage de par l'affiche ici d'ailleurs ! ou à Jeanne et le garçon formidable avec Virginie Ledoyen !