Bon un autre copié-collé de mon blog. Parce que c'est vrai que ceux qui n'arrivent pas de là doivent pas bien comprendre ce que je raconte :
Mon dieu que je me suis ennuyée … Et surtout je n’ai pas compris le propos du réalisateur. Il a voulu parler de colonisation ? Filmer une magnifique histoire d’amour ? Rendre hommage à Pocahontas ? Parler des rapports de l’homme et de la nature ? Il parle un peu de tout sans se décider pour un sujet. Et puis la forme sans le fond au bout d’un moment ça lasse. Oui, oui, il y a de belles images mais comme elles ne parlent pas, elles ont plutôt tendance à endormir. Heureusement qu’il y avait Colin Farrell, sublime dans ce film, pour me tenir éveillée. Et pour les garçons l’actrice principale qui elle aussi très belle. J’ai accroché dans la toute dernière partie du film, quand John disparaît et se fait passer pour mort. Sans doute parce qu’à ce moment-là, un semblant de problématique sur la nature de l’amour et de la passion apparaît. Sans être convainquant pourtant car les clichés habituels sont au rendez-vous. Quitte à voir des clichés autant regarder Dirty Dancing ;- .Non, là je rigole. Quoi que… De plus le parti pris de faire perdre ses repères au spectateur grâce à un montage qui mélange allègrement présent et passé et donne à voir un espace imprécis et fracturé, ça fait mal à la tête quand ça ne paraît pas justifié. S’il y a des subtilités qui m’ont échappées, je vous en prie, éclairez-moi.
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« (…) dès qu’il y a un changement de plan surviennent également une nouvelle configuration d’espace, une déroute, un glissement du compas sur la feuille – comme s’il fallait en permanence rejouer ou anticiper la catastrophe qu’aura finalement été l’arrivée sur les côtes de Virginie. »
« On peut le dire autrement. Le film s’appelle Le Nouveau Monde, mais au fond on ne sait pas bien de quel monde il est question.Celui que les Anglais découvrent et qu’ils vont bientôt détruire ?La nouveauté dès lors jamais perdue de l’origine et de la première fois ? ou le monde que ces mêmes Anglais s’apprêtent à bâtir et qui s’appelle aujourd’hui les Etats-Unis d’Amérique ? Pour entendre ici autre chose que confusion, et surtout nostalgie sans autre objet que le gonflement de ses propres poumons, il faudrait qu’il y ait place pour un peu d’Histoire – donc à nouveau pour un peu de dialectique (…) Il est clair que Malick attend au contraire de chaque plan qu’il soit un pur instant enclos dans sa suffisance. Négation d’Histoire en somme.
Extrait de « Toucher terre » par Emmanuel Burdeau
Cahiers du Cinéma / mars 2006 – n°610