Vous avez lu quoi hier soir ?

j'ai finile livre de Jonathan Safran Foer, et maintenant j'entame les Thanatonautes de l'auteur des Fourmis, Bernard Werber

Sifu_manchu a écrit:

Alors, c'est comment le bouquin de "to kill a mockinbird" ? (je savais même pas que c'était un bouquin à l'orgine dis donc)

Il me reste un chapitre! Ben, disons que l'intrigue met du temps à démarrer: les cent premières pages sont consacrées à un aspect du roman qui sera longtemps relégué aux oubliettes (je n'en dis pas plus^^). Je pense que la force du roman ce sont ses personnages. Ils sont d'un autre temps mais on se reconnaît beaucoup en eux, et surtout notre société. C'est vraiment un roman à lire: j'essaierai de le trouver en français et regarder le film

Alors David, ça te plaît les thanatonautes? Avec la trilogie des fourmis c'est mon préféré de Werber, alors que c'est un de ses livres les moins connus...

Pour ma part, je viens de finir La Harpe d'herbes (1951) de Truman Capote. Cela n'a vraiment rien à voir avec De Sang Froid.
Il s'agit au contraire d'un roman merveilleux et très poétique sur l'importance de garder une part d'enfance dans notre coeur.

Je ne veux par raconter l'histoire, mais ce livre constitue véritablement un petit chef-d'oeuvre en soi. Il m'a donné envie de découvrir davantage le grand écrivain qu'était Truman Capote, que l'on réduit trop au seul livre De Sang Froid. Citons simplement sa nouvelle Breakfast at Tiffany's qui a été transposée à l'écran en 1961 par Blake Edwards avec, tout le monde le sait, la magnifique Audrey Hepburn...

pas mal pas mal, je n'ai pas tout lu encore, et j'ai été malade, donc il est resté sur la table de chevet mais je trouve assez passionnant, j'en suis au tiers !

d'ailleurs, c'est le premier de Werber que je lis, et peut-être irais-je voir le pays des fourmis, mais après la dinde de Noël assurémment !

Citation :

peut-être irais-je voir le pays des fourmis

Tu ne regretteras pas le voyage, crois-moi

c'est certes passionnant, mais le ciné m'occupe plus que la lecture en ce moment : cent pages en une semaine, contre 10 à la douzaine visionnés >> un livre d'ailleurs

Conversations à Buenos Aires : entretien avec Sabato et Borges.

Fin 1974, le journaliste Orlando Barone souhaite réunir deux monstres sacrés de la littérature argentine, Borges et Sabato, pour qu'ils expriment chacun leurs idées autour d'une conversation. Les deux hommes se livrent plus que généreusement au jeu non sans feindre l'agacement et donnent librement leurs points de vue et discordances. Différents thèmes sont abordés tel Dieu, l'art de traduire, le tango, les rêves, le cinéma, le théâtre. Grâce à cet échange des plus passionnants, le lecteur se fait le témoin privilégié de deux fortes personnalités.

C'est un livre vraiment passionnant et très plaisant à lire. Je suis vraiment impressionné par l'étendue de la culture que ces deux grands écrivains possèdent.

Borges a également participé au scénario de quelques films : http://www.imdb.com/name/nm0096566/

Lu en parallèle au livre précédent : Scoop de Evelyn Waugh, paru en 1938. Il s'agit d'une satire sur le journalisme.

plus d'infos sur l'auteur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Evelyn_Waugh

Le nom d'Evelyn Waugh, même pour ceux qui n'ont jamais lu un de ses livres, doit pourtant être familier à tout cinéphile qui se respecte :-) Dans quel film (récent) entend-on son nom? Petit indice : Anna Faris mélange les genres...

Personne pour répondre à ma petite question? Bon tant pis!

Je viens de finir Les Gens de Dublin écrit par James Joyce en 1914. Excellent livre qui regroupe plein de petites nouvelles décrivant toutes sortes d'habitants de Dublin. C'est la première fois que Joyce utilise le fameux procédé du monologue intérieur.

John Huston en a fait l'adaptation en 1987 pour ce qui sera son dernier film.
(en fait il n'a adapté que la dernière nouvelle -la plus longue- qui fait une cinquantaine de pages et qui s'intitule Les Morts)

Plus d'informations sur le film : http://french.imdb.com/name/nm0001379/

Alors là tu me poses une colle >.<

Très spirituel et testamentaire qu'est LES GENS DE DUBLIN de John Huston

Peut-être est-ce une tare, mais là tu m'as collé Mathieu pour Evelyn Waugh

C'était dans Lost In Translation...

Quand Ana Faris rencontre Charlotte et son mari, elle leur dit que pour éviter les journalistes elle a pris sa chambre sous le nom d'Evelyn Waugh.
Charlotte dit alors à son mari : Evelyn Waugh was a man!

Bon c'est un de mes films préférés, alors c'est sur je connais certains dialogues par coeur...

je ne l'ai vu qu'en version française et en salle TV au lycée, où il y avait du brouhaha !

En fait, c'était pour être exact, la soirée film le mercredi soir à l'internat. En terminale, c'était moi qui devait parler des films que me passait les gens... mais ce jour-là, j'avais tennis, donc la plupart du temps, je rédigeais des mots à mon collègue qui les lisait scrupuleusement...

Ce soir-là, justement je n'avais pas entraînement, mais "unfortunatly", ne pouvant contrôler les VHS et DVD, la vo de la vf, et bien voilà, ainsi soit-il, et de toute façon, c'est bien souvent la France qui gagnait : tous des analphabètes et abrutis par la TV nous sommes

Donc, vu la prononciation et les gens qui se bécotaient à mes côtés, pour saisir et entré dans l'histoire, c'était une partie point aisée !

Ne t'inquiètes pas, ce n'est pas grave!
Je n'ai posé la question que pour faire le lien entre littérature et cinéma.

Mais pitié, revoit ce film en VO! Rien qu'à l'idée que tu ais été obligé de le voir en VF... De plus, pense un peu à la belle voix chaude et profonde de Scarlett...

oui et justement je viens de l'avoir et en vo non sous-titré, au pire mamy m'aidera pour la compréhension

Après Véronika décide de mourir et Manuel du guerrier de la lumière, ma bible, j'attaque mon troisième Coelho avec le fameux L'Alchimiste. J'adore cet auteur: style très simple, tout est dans ce qui est raconté, le message passé, et non pas la manière de.

Ah oui, très bon livre que l'Alchimiste.

Pour ma part, je viens de terminer La Faim de Knut Hamsun. C'est grâce à Henry Miller, qui le considérait comme un de ses maîtres, que j'ai connu ce grand écrivain qui fut prix nobel de littérature en 1920.

Ce livre nous fait suivre les pas du narrateur à travers la ville de Christiania (ancienne Oslo) et sa volonté inébranlable de survivre au jour le jour malgré son état miséreux et sa solitude. Nous le voyons chaque jour essayer de manger à sa fin et lors de pages terribles il nous décrit les effets physiques et psychologiques de trop longues périodes d'inanition.

Le livre tire sa force du caractère évidemment biographique des événements racontés.
C'est un livre passionnant.

Ah que c'est bon les vacances! Enfin le temps de lire un peu! (et de regarder des films évidemment)

J'ai terminé La Marche de Radeztky écrit par Joseph Roth en 1932.

L'auteur nous retrace la désintégration progressive de l'Empire Austro-hongrois au travers de trois générations de la famille von Trotta.
On est complètement immergé dans cette époque précédent la première guerre mondiale et dans cet Empire à jamais disparu.

Mais c'est moins un roman historique qu'un roman familial retraçant l'histoire d'un père et de son fils.
Un classique de la littérature européenne.

Si vous souhaitez en savoir davantage sur l'auteur, cliquez ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Roth

J'ai terminé la lecture de Typhon, un court roman écrit par le grand Joseph Conrad en 1903.
Traduit par André Gide en 1918, ce roman raconte l'histoire de M. Mac Whirr, Capitaine du Nan-Shan, qui au cours d'une traversée de la mer de Chine va se trouver confronter à un typhon.
Ah quelle force d'évocation, quelle puissance de description! Conrad est un des très grands écrivains du XXème siècle, à lire absolument.

Plus d'information ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Conrad

J'ai lu Balzac et la petite tailleuse chinoise de Dai Sijie. Lecture un peu ennuyeuse par moments, trop de longueurs sans doute. J'ai de beaucoup préféré le film, lequel est très fidèle au roman, l'histoire d'amour y prenant autant de place et n'était pas plus romancée à l'écran pour une fois.

Ah il faut que je vous parle de Jack London et de l'incroyable roman que je viens de terminer et qui s'intitule Le Talon de fer. Il est paru en 1908.

Si vous imaginez une histoire du type Croc blanc, vous faites fausse route. Jack London a également écrit beaucoup de romans très engagés, notamment sur la condition terrible du prolétariat au début du XXème siècle.
Car Jack London était marxiste et on en sent fortement l'influence dès les premières pages du Talon de fer!

Il nous raconte l'histoire de Ernest Everhard un socialiste révolutionnaire qui, en compagnie de sa femme Avis fait partie des leaders du monde ouvrier qui va entrer en révolte contre l'Oligarchie capitaliste dominante. Celle-ci, avec l'aide de l'armée et de toutes les institutions (juridiques, économiques, politiques) va progressivement constituer un pouvoir totalitaire aux Etats-Unis et assurer ainsi le développement de son pouvoir et de sa richesse sur le "peuple d'en bas" qui n'en finit par de mourir de faim, de maladies dû à leur exploitation continue par la classe dirigeante.

Oui, Jack London imagine dès 1914 l'arrivée aux USA d'une tyrannie fasciste. Par la suite les communistes révolutionnaires vont chercher à renverser ce régime par la Révolution. Et ce qui incroyable c'est qu'alors qu'il écrit le livre en 1908, il décrit entre autre une immense révolte d'ouvriers dans la ville de Chicago qu'il situe en Octobre 1917. Et c'est précisément à cette date qu'a eu lieu la Révolution bolchévique!

Mais qu'est ce donc que ce Talon de fer? Eh bien c'est simplement le système capitaliste qui écrase tout sur son passage.
Juste un petit extrait du livre :

"Mais si ce sont les trusts qui gagnent cette bataille pour la possession des machines et du monde? demande Mr. Kowalt.
En ce cas, répondit Ernest, vous-mêmes et le travail, et nous tous, nous serons écrasés sous le talon de fer d'un despotisme aussi implacable et terrible qu'aucun de ceux dont furent souillés les pages de l'histoire humaine. Le Talon de fer! Tel est bien le nom qui conviendra à cette horrible tyrannie."

Et les descriptions terribles de Jack London des quartiers miséreux, et celles de la commune de Chicago...! Le texte est par moment extrêmement dure, même parfois éprouvant à lire.

Evidemment Jack London considère le communisme comme la solution au système capitaliste. C'est peut-être là le point qui a un peu vieilli, surtout quand on connaît l'histoire du XXème siècle.

Mais il faut lire sa description de la montée du fascisme et de la tyrannie aux Etats-Unis, le contrôle progressif de tous les pouvoirs (judicaires, médiatiques) aux mains d'une élite. Par cela, Jack London apparaît comme le précurseur de toute une littérature, aussi fort et convaincant que Le Meilleur des Mondes de Huxley ou 1984 d'Orwell.

Je vous tire mon chapeau, M. London!

A lire absolument.

Connaissez-vous Eugène Zamiatine?

Non?

Alors plongez-vous immédiatement dans son livre Nous autres que je viens de terminer.


Il s'agit d'une dystopie, c'est-à-dire d'une contre utopie où l'on découvre à travers le journal de D-503 (car tous les hommes sont désormais des numéros) un monde soit disant parfait, régit par un Etat Unique qui prétend posséder la clé du bonheur des hommes.
C'est en fait clairement une condamnation, dès 1920 (!), de la dérive totalitaire de l'URSS. Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre que ce livre fut interdit par Staline.

C'est un livre étonnant qui a clairement inspiré Orwell pour 1984 et Huxley pour son Meilleur des Mondes.

Vraiment intéressant. Je vous le conseille.

Je viens de terminer Peer Gynt, pièce écrite par le grand dramaturge norvégien Henrik Ibsen en 1867.

Plus d'informations sur la pièce ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Peer_Gynt

C'est vraiment une pièce magnifique. D'ailleurs Ibsen avait demandé à Grieg de la mettre en musique et le résultat est sublime. Tout le monde connaît ces airs devenus célèbres.
Et pour la petite anecdote, c'est un de ces airs que siffle Peter Lorre dans M Le Maudit.

J'ai lu Tête d'Or, une pièce de théâtre écrite par Paul Claudel. La première version date de 1890 puis elle fut réecrite par Claudel quatre ans plus tard. C'est cette seconde version que je viens de terminer.

Pour comprendre cette pièce, il faut reconstituer le contexte de sa création, à savoir l'atmosphère fin de siècle où Claudel se sentait enfermé dans « le bagne matérialiste du scientisme de l'époque ». Et c'est à ce moment - le 25 décembre 1886 précisément - que Claudel trouva la foi, qu'il "crut". Les quatres années suivantes furent marquées par les difficultés qu'il rencontra à se montrer à la hauteur des exigences requises par la religion catholique.

Cette pièce s'inscit dans ces années de déchirement et de crise intérieure, aussi bien spirituelle, religieuse que morale. Tête d'Or est le fruit de ce conflit. Dans ce drame retrouve-t-on alors bien évidemment de nombreux éléments autobiographiques ; Claudel confessant plus tard qu'il était "tous les personnages à la fois".

L'histoire est celle-ci :

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