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| Sujet: Cliffhanger - cliff-hanger Sam 23 Aoû - 0:27 | |
| cliff-hanger : récit à suspense moment d'angoisse - Citation :
- Cliffhanger : nom masculin - Suspense normalement insoutenable qui vient clore un épisode (généralement le dernier de la saison, mais pas systématiquement) pour inciter le public à ne pas rater la suite.
Les origines : de l’écrit à l’écran La technique du cliffhanger destiné à retenir l’attention du téléspectateur, et le faire revenir devant son écran pour la suite des aventures de ses personnages favoris n’est pas une invention télévisuelle. En remontant tres loin dans l’histoire, la paternité du cliffhanger peut être accordé à la plus grande conteuse de tous les temps : Shérérazade. Tout le monde connait son histoire. Pour sauver sa vie elle racontait à son sultan des contes chaque nuit mais n’en donnait jamais la fin au matin, obligeant le sultan à la gracier pour connaître la suite le lendemain. Les romans feuilletons du XIX° publiés dans les quotidiens usaient du même procédé, et les auteurs (Dumas ou Sue pour les plus représentatif du genre) terminaient leur chapitres en laissant l’action en suspens. Certes cette filiation littéraire est prestigieuse mais il faut chercher l’origine du cliffhanger sur un autre type d’écran, plus large que celui de la télé. Ce sont les serials, héritiers cinématographiques du feuilleton, et ancêtres des séries télé, qui firent du cliffhanger une figure de style visuelle. Les héros des serials se retrouvaient à la fin des épisodes dans des situations périlleuses et inextricables (attaché sur une voie ferré voyant le train arriver, suspendu par une main à une falaise, et c’est d’ailleurs de là que vient le mot cliffhanger littéralement accroché à la falaise, par bête comme exemple) et le héros s’en sortait autant par justesse que justice au début de l’épisode suivant devant les yeux émerveillés des spectateurs qui n’auraient manqué cela pour rien au monde.
Du serial aux séries Les premières séries télé n’adoptant généralement pas un caractère feuilletonnant, le cliffhanger n’a pas été utilisé immédiatement par les scénaristes. Cependant si l’on élargie l’acceptation du terme o, peu qualifié de "petit cliffhanger" le suspens d’avant la pause publicitaire. C’est la série Batman des années 60’, qui en s’inspirant très fortement tant dans la forme que dans le fond des serial qui utilisa systématiquement le procédé. Chaque histoire étant racontée en deux épisodes, à la fin de la première des deux parties Batman et Robin se trouvaient entre les griffes du vilain de la semaine, et dans une position plus que délicate. Une voix off posait la question de savoir si nos deux héros arriveraient à se sortir de ce mauvais pas, tout en nous invitant à revenir pour le découvrir la semaine suivante "même batheure, même batchaine".
Il faut attendre les années 80’ et 90’ et l’émergences des séries feuilletonnantes pour que le cliffhanger se généralise. Ce furent les nighttime soap qui utilisèrent le procédé (que leur petites soeur de la journée avaient déjà usé jusqu’à la corde). Le plus bel exemple est Dallas qui arriva à captiver l’attention et faire retenir le souffle du monde entier (ou presque) avec cette question "Qui à tire sur J.R. ?" Puis les séries plus "sérieuses" s’en servirent pour que les téléspectateurs ne les oublient pas pendant la pause entre deux saisons, et surtout reviennent pour le série premiere. Dans ce cas de figure le cliffhanger peut également être utiliser pour relancer l’intérêt pour une série également. Ainsi Twin Peaks offrit à ses téléspectateur un cliffhanger à la fin de sa première saison où tous ses personnages, à peu de chose près se trouvaient mis en péril, la palme pour Dale Cooper abandonné baignant dans son sang. Aujourd’hui il presque impossible pour une série de ne pas proposer un cliffhanger lors de son season finale. Quelques rares séries résistent, et Urgences n’utilisa de cliffhanger qu’a la fin de la saison 8. Les sitcom se mirent également à recourir au système, que l’on croyait réservé aux drama séries, sous l’impulsion de Friends qui fit de son cliffhanger de fin de saison une marque de fabrique, et un rendez-vous attendu/redouté par ses fans.
Toujours plus loin Un bon cliffhanger c’est très bien, mais comme pour tout l’abus est dangereux. Certaines séries ont désormais la fâcheuse habitude de nous servir à tout bout de champs ce genre de scène en fin d’épisode. Pour des séries comme Alias (essentiellement saison 1) et surtout 24, dont c’est un élément narratif et une composante essentielle de sa structure, de nombreuse séries (et je ne parle pas des soap volontairement mis de côté dans ces articles) le banalisent et le rende insupportable.
Quelques grands cliffhanger Le Départ, Dallas S2 (la grande question : Qui a tiré sur JR.) Qui a tiré sur Mr Burns, Les Simpsons S6 Twin Peaks Episode 7 The Best Of Both Worlds (Le Meilleur des Deux Mondes), ST : TNG S3 The Telling (Risque Maximun), Alias S2
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