Puisque j'ai commencé les critiques des B.O.'s de Star Wars, autant continuer... Je m'attèle par conséquent cette fois-ci au second volet de la saga, Attack of the Clones, toujours par l'ami John Williams. Tout comme le film, l'atmosphère et donc la musique est cette fois-ci plus sombre, à l'image d'Anakin, on a enfin (plus ou moins) laissé le côté peut-être un peu trop (mais délibérément) mièvre de The Phantom Menace.
Star Wars Main Title / Ambush on Coruscant, qui ouvre l'album, est représentatif de ce côté plus sombre. Le traditionnel Main Title (qui n'a pas été réenregistré, il s'agit simplement du même enregistrement que pour TPM) nous amène (et cette fois-là encore le titre
Ambush on Coruscant est trompeur car il ne s'agit pas de la musique illustrant l'atterissage du vaisseau de Padmé et l'attentat sur Coruscant) sur la planète Kamino, centre de clonage ignoré de la Répubique. Après le petit passage durant lequel on voit un lézard sortant de l'eau avec un Kaminoen sur son dos, on a droit à l'arrivée d'Obi-Wan dans son Jedi Starfighter sur la planète, découvrant ainsi cette dernière. Le thème entendu lors de ce moment est récurrent dans le film, il illustre le côté intrigue/enquête présent très souvent.
Passons ensuite au morceau principal du film,
Across the Stars, le
love theme entre Ani et Padmé, à la manière de la grande époque d'Hollywood dans les années 30. Il montre bien le côté torturé de leur amour caché et en définitive maudit, très agréable à l'écoute.
Zam the Assassin/The Chase Through Coruscant, le gros morceau de ce début de film, tant au niveau de l'action que de la musique. Il s'agit bien évidemment de la poursuite entre Anakin, Obi-Wan et Zam en speeder dans Coruscant. Petite nouveauté, on a droit là à quelques riffs de guitare électrique (très inhabituel chez Williams) et à du tambour (ou tam-tam je sais pas je suis pas un connaisseur
). Environ 11 minutes d'action non-stop en musique rythmée comme ça c'est plutôt pas mal.
Ensuite on a droit à des morceaux beaucoup plus calmes sur lesquels il y a peu à dire (
Yoda and the Younglings,
Departing Coruscant ou encore
Anakin and Padmé).
Jango's Escape marque le retour des scènes d'action dans le film. Il s'agit du combat Obi/Jango sur la plateforme d'atterrissage de Jango sur Kamino sous la pluie, au terme de quoi le chasseur de primes finit par s'enfuir, après qu'Obi-Wan ait réussi à coller un mouchard sur la carlingue du vaisseau de Fett, le célèbre
Slave 1. Là encore le morceau est rapide, et agressif aussi un peu, ça fait nouveau pour du Star Wars d'entendre de la musique de ce style. Au final c'est sympa à écouter, c'est beaucoup moins reposant que les 3 morceaux précédents. Le morceau se finit avec l'arrivée sur Tatooine d'Anakin et Padmé à Mos Espa, quelque chose de calme.
Bounty Hunter's Pursuit, 2 pistes plus tard, continue dans la même lignée. Le rythme est frénétique, le son encore un peu "agressif", tandis qu'Obi-Wan cherche à échapper à un missile à tête chercheuse tiré par Jango Fett. Après ça, toujours dans la même piste, on passe à la visite d'Obi-Wan en compagnie du 1er Ministre Lama Su de l'usine de clones, qui se situe un peu plus tôt dans le film. Là le ton est assez sombre, alors qu'on découvre la vérité sur ce qui se trame depuis 10 ans sur la planète sans que la République n'en sache rien. Cette visite s'achève sur une vue des soldats clones en train de s'entraîner, sur le son de la délicieuse
Droid March de l'épisode précédent, bien militaire, et très agréable à écouter. Pourquoi utiliser ce morceau illustrant les droïdes de combat de l'épisode 1? Tout simplement pour montrer que c'est une seule et même personne qui tire les ficelles dans les 2 camps, à savoir un certain Chancelier...
Le morceau suivant,
Return to Tatooine, marque le retour d'Anakin chez lui, sur Tatooine, plus précisément au domaine des Lars, décor connu depuis 1977 par les fans. Ambiance sombre encore, surtout lorsque Cliegg Lars raconte l'enlèvement de Shmi. On a droit ensuite à une très belle interprétation du
Thème de la Force, ou
Ben's Theme, qui enchaîne ensuite sur
Duel of the Fates, on a un grand frisson à l'écoute de ces passages.
Love Pledge/The Arena est une des belles pièces de fin de l'album. On commence avec Across the Stars assez doucement, et qui explose ensuite lors de l'entrée dans l'arène d'Anakin et Padmé alors qu'ils viennent de s'avouer leur amour. Le rythme militaire du passage qui suit pendant plusieurs minutes, et dont seule une petite partie est finalement incluse dans le film, est le grand moment de cette piste (passage qui sera réutilisé dans la Revanche des Sith). Piste qui s'achève sur la poursuite de Dooku, avec là encore
Across the Stars qui explose alors qu'Anakin insiste pour aller chercher Padmé tombée du vaisseau, et finalement sur le
Thème de la Force encore une fois. Très certainement un des meilleurs morceaux de l'album.
L'avant-dernier et incontournable morceau de l'album,
Confrontation With Count Dooku/Finale, commence sur une voix féminine un peu angoissante, avec une musique qui donne le ton sombre qui convient aux évènements, alors que Dooku et Sidious se rencontrent pour comploter contre la République et qu'Obi-Wan, Mace Windu et Yoda devisent sur un fond de crépuscule. Alors qu'on voit ensuite les clones monter à bord de vaisseaux pour partir guerroyer, la
Marche Impériale de Darth Vader éclate magnifiquement, là aussi on est pris d'un grand frisson à l'écoute de ce passage, et plus encore lorsqu'éclate à son tour Across the Stars lors du mariage d'Anakin et Padmé, surtout à la fin de la scène. Superbe. Le End Credits traditionnel de Star Wars retentit, pour laisse ensuite place à une autre version de Across the Stars, qui se finit sur la
Marche Impériale et le
Anakin's Theme...
Et enfin, le morceau bonus,
On The Conveyor Belt, illustre la scène de l'usine de droïdes sur Geonosis. À noter que dans le film on entend certes des passages de ce morceau, mais aussi beaucoup de matériel provenant de
Zam the Assassin/The Chase Through Coruscant. On a là néanmoins un morceau agréable à l'écoute, avec un final assez frénétique, lorsqu'Anakin tente d'éviter les sortes de coupeurs de métaux sur le tapis roulant.
On a donc là un fort bon album qui, malgré là aussi le trop peu de musique par rapport au film (notamment le moment lorsqu'Obi-Wan sort de l'hyperespace en vue de Kamino que j'aime beaucoup) est toujours digne du maestro Williams, avec cette ambiance beaucoup plus sombre que dans l'épisode 1, qui donne une direction intéressante aux choses.